LE DEPART
MARDI 11 OCTOBRE 2005: LE DEPART
Oh oui, enfin le départ. Après tant de temps à attendre le jour J. Je me revois en 6ème, Externat Notre Dame, porte orange du vieux gymnase, avec mon fidèle pote Eric, assis à refaire le monde, en rêvant que l'on partirait vivre un jour qu Canada.
Et voila, une quinzaine d'année plus tard, enfin le jour J ! Presque incroyable.
On en aura eu des preuves d'amour de tout le monde, beaucoup trop pour pouvoir tout ingurgiter sans verser quelques larmes. Je sais que certains auraient préféré que l'on reste, mais ils comprendront un jour en venant nous rendre visite.
Nous voila donc partis, le cœur lourd, chargé d'émotions diverses et variées, des images de vous tous plein la tête, se demandant ce que l'on allé découvrir quelques 10000 Km plus loin.
Après 9h dans un A310 (beaucoup trop long pour mes grandes jambes) nous voila en fin en vu des cotes du Labrador.
Avant
ça, nous avons eu la chance de survoler par un temps splendide le
Groenland; c'est magique: des icebergs d'un blanc tellement pur qu'ils
brûlent les yeux à trop les regarder, le tout sur une mer bleue a perte
de vue. Certainement le plus beau souvenir de ce voyage.
Mais revenons à l'arrivée. Vous voyez la superbe carte postale avec Montréal sous un grand soleil, les bords du St Laurent, les feuilles des arbres en feu, vous voyez bien ? Eh bien ce n'est pas du tout ça. Certes on a bien vu le St Laurent, les arbres en feu, mais le tout avec un temps pourri qui ne nous a plus quitté depuis. De la pluie, de la pluie, de la pluie. Et sous la pluie tous les aéroports du monde sont moches.
Bref, un temps pas très accueillant, suivi d'environ deux heures trente de paperasse avec l'immigration et la douane. Heureusement, les gens sont bien plus sympas que le temps qu'il fait.
Nous voila dans la voiture, un peu fatigué, la tête en vrac à cause du décalage horaire, mais avec des grands yeux enfants qui découvrent un parc d'attraction! Tout est différent, les rues, les voitures, les maisons.
Pour ce qui est des voitures, elles sont en règle générale deux fois plus grosses que les notre. Quant à l'architecture, un mélange de maisons anglaises et de maisons de Lille. Briques rouges, jardins mitoyens ridiculement petits, le tout sur des rue tracées a l'équerre.
Difficile de dire ce que l'on ressent à cette instant précis. Très heureux d'être là, et a la fois un peu stressé, car c'est seulement à ce moment là qu'on a compris que l'on ne venait pas pour des vacances. Ca fout un peu la trouille de se retrouver là !
Une bonne nuit de sommeil et il n'y paraîtra plus….